Cet article a d’abord été publié début novembre sur mon blog (RIP petit ange parti trop tôt), donc désolée pour celles et ceux qui l’ont déjà lu. Par contre, cette fois-ci vous avez la possibilité de commenter, donc j’ai hâte de vous lire…
Octobre a commencé par un arrêt maladie. Je pensais ne pas en avoir besoin parce que je pensais gérer. Et en fait, à la question “ça va ?” c’était impossible pour moi de faire semblant alors que je suis plutôt bonne actrice (je vous jure une fois j’ai fait semblant d’avoir une crise cardiaque lors d’un exercice de sécurité au boulot et tout le monde a vraiment cru que j’allais y passer, dingue, donnez moi l’Oscar).
Si je ne vais pas bien, c’est okay pour moi de demander de l’aide et de m’appuyer sur mes médicaments. Récemment j’ai dû augmenter ma dose d’antidépresseurs et prendre de quoi dormir parce que sinon je ne tenais plus.
Et ce sont des choses que je partage régulièrement sur les réseaux mais maintenant que je suis célibataire (lol) je me dis, est-ce que c’est vendeur? Qui voudrait d’une personne avec autant de problématiques et autant de conditions? Je ne peux pas m’absenter de chez moi sinon il faut que je pense à prendre tous mes cachets, je risque à tout moment de me mettre à pleurer sans vraiment aucune raison ou avoir une crise d’angoisse et ne plus pouvoir parler… ou juste avoir des zoomies.
Et je me suis vue comme étant un poids, je n’ai pas trouvé ça très sexy, tous ces bagages que je me traînais. Et je me le suis dis parce que la société est rentrée dans mon cerveau. J’ai vu des collègues absent-es être raillé-es parce qu’ils ou elles prenaient du temps pour leur santé mentale. J’ai vu des gens ne pas être pris au sérieux quand ils/elles évoquaient des envies suicidaires. On sait comment sont vues les personnes “différentes”, qui sortent du cadre établi et on a pas envie de subir ça.
Pourquoi j’aurais honte de ma santé mentale et/ou physique? Moi je suis nature peinture (lol). Encore une fois, je suis transparente, si on me demande ce qui ne va pas, je le dis, si j’ai des soucis, je le dis.

On m’a demandé pourquoi je partageais autant, et j’avoue ne pas avoir su quoi répondre. On m’a dit qu’Instagram ce n’était pas la vraie vie pourtant moi j’ai l’impression de partager la mienne, avec ses hauts et surtout ses bas. A de nombreuses reprises je reçois des messages qui justement me remercient d’être aussi transparente et de montrer la vraie vie, la réalité et pas le glamour qu’on peut souvent voir sur les réseaux. Ma vie n’est pas parfaite, je dois jongler avec pas mal de contraintes mais j’aime faire de jolies photos donc je peux aussi rajouter un texte par dessus pour dire que je suis épuisée et que j’ai envie de me défenestrer, l’un n’empêche pas l’autre… Et justement, si je n’avais pas partagé ma vie ni mes douleurs chroniques, si je n’avais pas été vraie, j’aurais sans doute été dans une longue errance médicale puisque c’est une amie, à la suite de mes stories, qui m’a parlé de fibromyalgie.
Qu’on se le dise, j’adore partager, j’adore échanger et discuter, avoir des conversations profondes et je pourrais rester des heures avec mes ami-es autour d’un matcha à aborder mille sujets à la minute (je vous jure l’idée du podcast elle est dans ma tête tout le temps).
C’est peut-être thérapeutique mais je ne sais pas, j’adore écrire, il y a quelque chose d’agréable dans le fait de savoir manier les mots et de pouvoir transmettre quelque chose. De toucher là où ça fait mal mais aussi du bien, peut-être une phrase qu’on lira et qu’on avait besoin de lire sans même le savoir.
Mais avec tout ça, je me suis demandée si c’était prudent de partager ma vie? J’ai une énorme présence sur internet depuis que j’ai 13 ou 14 ans. J’essaye de faire attention, je ne donne pas non plus trop de détails sur ma localisation, mon métier, les personnes que je fréquente mais j’ai l’impression de laisser la porte grande ouverte et que les gens ont un accès à moi ou pensent du moins avoir accès à moi.
“J’ai vu que tu t’étais séparée, ça va?”. On m’a posé cette question à une soirée et je devais assumer parce que oui, j’avais décidé de partager ma rupture à plus de 4000 personnes. En soit, ça ne me dérange pas, je n’ai pas de filtre et je peux parler de tout et de rien, c’est la vie et il n’y a pas de tabou ni de honte à avoir.
Je déteste le small talk donc peut-être que j’overshare? Mais aussi, et surtout, peut-être que je devrais arrêter le franglais…
Je continuerais de partager, si ça peut aider au moins une personne, si ça peut faire rire ou réfléchir alors c’est déjà ça de gagné. Et si vous voulez m’arrêter dans la rue pour voir mes mollets, c’est okay mais faites-le poliment.
D’ailleurs, en parlant de partager, il y a quelque chose que je n’ai pas encore dit ici ou sur mes autres réseaux (comme quoi, tout est possible), mais je peux officiellement garder l’appartement dans lequel j’habite depuis bientôt 5 ans. Alors oui, ça me fera bizarre d’y être sans la personne avec qui je l’ai partagé pendant toutes ces années mais j’aime tellement ce lieu que j’ai presque hâte d’en faire ma bulle et mon refuge. Je sais exactement comment je vais le transformer. Envie d’y refaire toute la peinture, changer tout ce que je voulais changer et le faire à mon image. Envie que ça soit mon cocon, un endroit doux et paisible, pour calmer la tempête dans ma tête. Mais tout ça, ça veut aussi dire au revoir à Momo et ça me rend triste. Malheureusement je ne suis que la belle-mère donc je ne le garde pas avec moi.
Depuis août, j’ai beaucoup perdu mais j’ai aussi beaucoup gagné. Et je voulais l’écrire une nouvelle fois ici aussi parce que je me sens immensément chanceuse. Dans tout ce malheur j’ai pu rapidement remonter à la surface et tout ça parce que je suis bien entourée. J’ai su me créer un cercle précieux de personnes incroyables. Je sais que je peux tout leur partager, que je ne me sentirais jamais jugée, et même au contraire, je sais que je serai soutenue. Alors encore une fois, merci la vie d’avoir mis sur ma route des gens qui sont plus que des ami-es mais bien une famille que je me créée pour moi (non non je ne pleure pas en écrivant ces lignes, je jure…).
Tout va bien, pour une fois je peux le dire sans crainte. J’ai pris une sacrée claque, gagné en maturité et en même temps l’impression d’avoir 22 ans à nouveau. Ma vie a été chamboulée, j’ai été dévorée par le stress mais en même temps, quelle chance j’ai. Quelle chance j’ai de pouvoir dire que j’ai vécu tout ça et que je m’en suis sortie. Doucement mais sûrement je retombe sur mes pieds. J’ai envie de prendre soin de moi comme jamais auparavant, faire du sport, manger mieux, et je ne me déteste plus autant qu’avant, il m’arrive même de me trouver jolie? Il m’arrive même de penser de moi que je suis forte, drôle et intelligente?
Je suis en plein virage mais la route n’est pas du tout effrayante.
Le soir je m’endors presque apaisée et après ma méditation je visualise ma maison à la campagne avec un petit chien (un cliché vraiment) (une phrase insupportable pardon mes stars). Apparemment c’est un vrai truc les affirmations positives et qui aurait cru que ça fonctionnerait sur moi, Little Miss Pessimisme since ‘92.
En octobre j’ai décidé de recommencer Girls. J’avais adoré cette série à l’époque, et j’avais tenté à plusieurs reprises de revoir quelques épisodes mais IMPOSSIBLE CAR TOUS-TES LES PERSONNAGES SONT DETESTABLES. Bon au final, j’ai lutté et ça m’a fait du bien de revoir la série. Et j’ai un peu moins détesté les personnages parce que je les comprends enfin.
Tout comme Nobody Wants This? Absolument un bonbon qui a fait du bien à mon petit coeur brisé. Et aussi à mes yeux, parce que Adam Brody, excusez-moi, mais je le soulève quand il veut où il veut dans le plus grand des respects et du consentement, si tu passes par ici, sache que I’m single and ready to mingle.
Apparemment j’aime vivre dans le passé (c’est réconfortant quand même) : j’ai fait une folie et acheté tous les films Twilight sur Prime! La saga est un flop total mais comme c’est un grand classique de ma génération, bien sûr que j’adore son côté kitsch. Quel régal purée et une BO incroyable.
J’ai aussi acheté le dernier livre de Sally Rooney “Intermezzo”, mais ne me demandez pas ce que j’en ai pensé car je n’ai seulement lu qu’une dizaine de pages pour le moment. En octobre c’était aussi la sortie de la BD de Pauline Darley “Histories” et c’est tellement chouette d’avoir ça entre les mains, un très beau projet.




Passons aux adresses à (re)découvrir en octobre :
Ne venez pas hurler dans mes oreilles que ce n’est pas une nouvelle adresse, on le sait merci mais franchement c’est impossible d’aller chez Mamiche et repartir les mains vides. Il y a FORCEMENT quelque chose qui vous donnera envie. Mention spéciale aux roulés à la cannelle, ou à leurs brioches, ou à leurs buns cheddar, ou à leurs croissants… Enfin bref, t’as capté, tu ne PEUX PAS repartir les mains vides!
J’ai été invitée pour tester cette petite merveille : un cookie aux pistaches d’Iran, caramel et praliné pistache et franchement, j’en salive encore. Absolument pas obligée d’en parler mais je ne peux pas garder ça pour moi. Je ne connaissais pas la pâtisserie de Stéphane alors que je suis probablement passée devant des centaines de fois mais maintenant c’est noté sur mon app Plans et la prochaine fois que je suis dans le quartier je m’y pose pour un déjeuner bien copieux.
Si vous êtes sur Tiktok vous avez probablement vu passer les vidéos de Noémie qui nous a fait vivre les étapes de la création de son café Noa. Et c’est super inspirant à voir. Du coup j’ai pu m’y rendre dès le premier jour de l’ouverture et j’ai été accueillie par Tom, son chien, une merveille. Le lieu est superbe, on s’y sent bien, avec une belle carte de sucré qui bientôt sera aussi salée et j’ai hâte de tester ça.
Non visible sur la photo : un cheesecake que j’ai dévoré d’une traite tellement il était bon! Pas trop sucré, pas écoeurant, juste très bon. Tout comme ce matcha qui était parfaitement exécuté. J’y retournerai très certainement pour goûter aux autres pâtisseries mais surtout pour les feuilletés salés parce que je suis team salé que sucré, hé oui.
Octobre c’était quelque chose, un moi(s) chargé en émotions, les montagnes russes, du rire aux larmes en quelques secondes. Mais tout est bien qui finit bien, un nouveau chapitre s’ouvre et j’ai hâte de voir la suite.
Prenez soin de vous et on se revoit bientôt!
♥︎ Sabrina
Yeah !
Ce substak, ce nouveau chapitre… tout ça est excitant. En route vers le bonheur, la maison de campagne et le potichien !
Trop fière de toi… et hâte d’écouter ton premier épisode de podcast 🥹