Un bilan vraiment
ou comment l'année 2024 a été absolument chaotique et pourquoi je ne la changerais pour rien au monde.

2024 a probablement été l’année la plus challengeante de ma vie mais ne détrônera pourtant toujours pas 2022, l’année de mes 30 ans où j’ai enchaîné je ne sais combien de galères, mon “annus horribilis” comme dirait Elisabeth II.
Ce n’est jamais un exercice facile et surtout j’ai l’impression de n’avoir rien accompli d’extraordinaire mais j’avais envie de me lancer dans une rétrospective de l’année qui s’achève et surtout, lister ce que je retenais de 2024 avec ce que je voulais garder comme souvenirs pour toujours, ce que je voulais laisser à jamais dans le néant derrière moi et aussi et surtout, ce que je prenais dans mes valises pour bien commencer 2025.
START
👍 Être optimiste : car je n’ai pas le choix. Si je ne suis pas un minimum positive, je sais que je ne vais pas tenir. Comme l’a dit une célèbre philosophe de notre génération : +=+ mes puces. La vie avait fait son tour de magie et tout finissait par s’arranger. Les gens pouvaient être foncièrement gentil-les et te tendre la main quand tu en avais le plus besoin. Parce qu’il suffit d’y croire, d’y penser très fort et le ciel finit par se dégager. Rien n’arrive par hasard et le positif va suivre. Si le pire peut arriver alors le meilleur aussi.
🫧 Prendre soin de moi : et devenir THAT GIRL. Faire en sorte de mieux rebondir et ne pas négliger ma santé physique ou mentale. Je vieillis, je suis handicapée, je suis malade, donc autant prendre soin de ce corps qui ne cesse de me surprendre jour après jour. Mieux manger, mieux bouger, mieux m’occuper de mon hygiène de vie, être la meilleure version de moi-même et ne pas en avoir honte. Juste envie d’être une bombe en fait. Donc go investir en moi et booker des massages, des vacances pour se reposer, une retraite de yoga pour déconnecter, une brosse à dent électrique, bref, en 2025 je suis mon propre sugar daddy.
🏕️ Investir : je rêve d’une vie simple, avec une maison (et peut-être quelqu’un avec qui partager tout ça mais je n’en suis pas encore sûre à 100%). Economiser, faire des concessions et prendre les bonnes décisions. Tous les matins et tous les soirs je n’ai qu’une image en tête et qui me motive : la maison à la campagne et le (poti)chien. Tout me semble futile quand j’imagine la moi du futur, heureuse dans son jardin, une tasse de matcha à la main et son chien sur les genoux, avec le soleil qui se lève doucement. C’est vraiment tout ce dont j’ai besoin : de la simplicité et arrêter de consommer inutilement (et okay, un accès à internet quand même).
🤰🏻 En parlant de petit chien, en 2025 je suis fin prête à être une dog mum. J’ai déjà les larmes aux yeux rien qu’en pensant à mon futur chien que j’irai récupérer en refuge, car oui, ici on adopte, on n’achète pas.
💝 Aimer, m’aimer et être aimée : je mérite. Je veux aimer inconditionnellement et je veux qu’on m’aime de la même manière. C’est cliché et c’est sans doute mon cerveau bouffé par le patriarcat et la dépendance affective qui dit ça, mais je veux ça : de la passion, de l’intensité, de l’amour. Mais je veux aussi et surtout une relation saine, simple, facile, où la communication et la confiance sont la clé. Qu’on se marre h24. Savoir exprimer correctement nos attentes et limites et savoir quand dire non. Et aussi du sexe, voilà c’est dit. On se souhaite de ken à tout va par ici (dans le respect, le consentement, la légalité et avec protection BIEN SÛR). La clé dans tout ça, c’est quand même déjà d’apprendre à s’aimer soi-même, et j’ai eu un aperçu fin 2024 donc on va commencer à mettre les bouchées doubles et s’aimer de la meilleure des façons qui soit, parce que c’est vraiment pas désagréable.

STOP
🎁 Faire le deuil : cette année a marqué un (sacré) tournant dans ma vie. Une rupture après dix ans de couple. Ce n’était pas quelque chose que j’avais ajouté à mon vision board mais ça m’était tombé dessus et je pense que c’était le “cadeau” dont j’avais besoin sans le savoir. Il faut aussi que je fasse le deuil d’être parfaite. C’était okay de vouloir arrêter de courir après ça et mettre mon énergie ailleurs. Je voulais être la meilleure amie, l’employée modèle, la petite amie idéale, l’inconnue qui rayonne, la femme forte et drôle, la fille et la soeur que tout le monde adore et dans tout ça je me suis perdue de vue. Je dois me détacher de ce que les gens peuvent penser de moi et surtout être fière de qui je suis et de mon parcours. En 2025 je lâche prise et m’occupe de moi comme je pourrais le faire avec une amie.
💻 Quitter le salariat : c’est un sujet qui me trotte en tête depuis des mois. Je suis dans la même boite depuis plus de six ans maintenant et je m’ennuie (peut-être qu’un jour je pourrais dire ouvertement et librement pour qui je travaille mais n’imaginez pas que je bosse pour la CIA, loin de là). Je ne suis absolument pas passionnée par ce que je fais. Alors peut-être qu’en 2025 j’irai vers autre chose, qui sait. Peut-être pas tout de suite quitter le salariat mais au moins, quitter mon job et trouver ma voie. Avant j’avais peur, je prenais sur moi, j’allais travailler la boule au ventre, j’étais vraiment dans une prison dorée, des avantages assez intéressants qui donnent envie de rester, un peu plus... Maintenant je n’ai plus peur, je sais que cela ne me convient plus et qu’il faut que j’en parte. J’ai envie de faire quelque chose qui m’anime au quotidien et qui me donne envie de me lever le matin. Je n’ai pas envie de passer une année de plus à faire quelque chose que je ne veux plus faire.
💸 Dépenser inutilement : petit à petit je me désabonne des comptes instagram ou des newsletters de marques qui ne veulent qu’une chose : mon argent ! J’ai réalisé que je voulais tout, tout le temps, être à la pointe de la mode pour qu’au final je m’habille de la manière la plus basique qui soit. J’en ai marre d’être un pantin de la surconsommation. J’ai déjà tout ce qu’il me faut, je n’ai besoin de rien (sauf d’amour et de matcha latte). Je crois que j’achetais de manière compulsive pour combler un vide en moi mais je réalise que déjà, ça ne fonctionne que très brièvement et surtout, j’ai envie de combler ce vide autrement. J’adore toujours autant les chaussures mais je ne ressens plus le besoin d’avoir une nouvelle paire tous les deux mois…
CONTINUE
🧠 L’envie sincère et profonde d’aller mieux et de continuer ma thérapie : même si c’était parfois dur, au point de ne pas vouloir y aller. Trouver les outils pour aller mieux : doucement mais sûrement j’arrivais à me connaître et à me comprendre. Sans aller dans les extrêmes j’avais réussi à me construire une routine et des méthodes pour calmer le jeu : la méditation, les affirmations positives, le sport, l’écriture, la solitude, l’amitié et couper mon téléphone — bon et okay parfois des anxiolytiques et mes antidépresseurs mais on fait comme on peut avec les moyens du bord.
🫂 Chérir mes amitiés : 2024 m’a permis de faire le tri, à qui je laisse accès à ma vie ou non et finalement je crois que je n’ai jamais été aussi bien entourée. Mes ami-es ne sont pas nombreux-ses mais purée, je les aime et je sais que je peux compter sur eux/elles quoi qu’il arrive. Honnêtement sans leur présence je ne sais pas vraiment où j’en serais aujourd’hui. Je veux les célébrer, partager leurs joies et pleurs, les soutenir dans leurs projets du mieux que je peux. En 2025, on continue de célébrer l’amitié et peut-être même qu’on peut la placer avant l’amour, non ?
📸 Photographier tout ce qui m’entoure : acheter mon Fuji fin 2023 a été la meilleure décision que j’ai pu prendre. Cet outil si minuscule m’a aidé tout au long de 2024 quand je n’arrivais (littéralement) plus à marcher et a été une vraie source de motivation et d’inspiration. Alors je n’en ferai peut-être pas mon métier mais ça reste ma passion pour toujours et possiblement mon unique amour. Hésitez pas à me sponso Fujifilm hein.
🤸🏻♀️ Continuer le sport. En 2024, j’ai enfin réalisé que j’étais sportive. Mais vraiment, ça m’a mis un coup en pleine tête, je pouvais faire des trucs que certaines personnes ne pouvaient pas. Je n’avais peut-être pas le corps des athlètes qu’on avait pu voir durant les Jeux Olympiques l’été dernier mais j’étais capable d’aller courir, voir ma kiné, faire du yoga, du pilates, du reformer, enchainer deux cours de Dynamo (et même être sur le podium !!) et poursuivre à peu près comme d’habitude ma vie après ça. Quelle femme purée.
💌 Revoir ce mec que j’avais rencontré en 2011 : je n’en dirai pas plus même s’il ne lira pas cet article mais merci à lui d’avoir rendu la fin d’année beaucoup plus drôle, légère et agréable — maintenant je connais le terme “situationship” (peut-être que je devrais placer ce point dans la catégorie “stop” mais pour l’instant je n’en ai pas envie) (oups) (je travaille là-dessus hein).
📚 Être curieuse et créative : oser plus, lancer enfin mon podcast, reprendre @shetakespicturesclub et l’emmener encore plus loin. Plutôt que d’attendre que ça se passe, dès que j’ai une idée je dois la mettre en place. J’ai mille idées à la seconde et j’ai envie d’organiser quelque chose autour de mes passions et ce qui me fait du bien car je crois que c’est ça qui m’anime dans la vie : réunir et aider les autres, d’une manière ou d’une autre. J’ai tant souffert, je ne veux pas que les autres vivent la même chose, à mon échelle je voudrais faire le bien. Continuer ce Substack aussi car je sens que j’ai enfin trouvé la bonne plateforme pour m’exprimer longuement et librement, même si j’ai la fâcheuse tendance à me lasser très vite. Mais écrire me fait tellement de bien et partager ça avec vous encore plus.
👩🏻🌾 Continuer d’aimer la vie : en 2024 je suis passée par des périodes vraiment très sombres, à deux doigts d’être hospitalisée car mentalement j’étais à bout de force et je ne voyais plus d’issue possible. Mais je ne sais par quelle magie j’ai réussi à remonter à la surface et à être “heureuse”. Ça reste un bien grand mot pour mon vocabulaire mais me lever le matin n’était plus devenu une corvée et le soir, je m’endormais sans que mon cerveau cogite trop. Plutôt envie de dire que je suis apaisée, voire sereine. Je suis fière de moi, je ne l’ai jamais été et réaliser l’être enfin me met les larmes aux yeux. J’ai attendu pendant des années qu’on me le dise, en vain, alors que tout simplement il fallait que ça vienne de moi.
💚 J’ai envie de dire “new year, better me”. Je reste la même mais devient une version améliorée. Une Sabrina 2.0 finalement. J’en parle un peu plus dans mon dernier article en ligne :
Cette année je n’ai pas fait le tour du monde, je n’ai pas coché tous mes goals, et pourtant j’ai l’impression d’avoir gravi des montagnes gigantesques et parcouru des centaines de milliers de kilomètres. La Sabrina de janvier n’est plus la même que la Sabrina de décembre et c’est pas plus mal. J’avais besoin de tomber très bas pour pouvoir remonter très haut. Et en 2024, j’aurais quand même fait un truc de dingue : apprendre à m’aimer et me pardonner.
Rien n’est parfait mais ça tient quand même debout et c’est le principal.
Et vous, qu’est-ce que vous laissez en 2024 ?
Qu’est-ce que vous attendez de 2025 ?
En 2024 on laisse la flemme et on laisse entrer la discipline, notamment pour le sport 🏋🏻♀️